ADIEU MES DIEUX ODIEUX.

J'observe ce monde, hagard ; je m'insurge et m'indigne,
souhaitant, de votre part, d'un geste, un juste signe.
Mais, voilà bien des ères, vous laissâtes, à leurs sorts
les pères de tous nos pairs ; oubliés dans la mort.

Partout, on tue pour tout. Partout, on tue pour rien.
Parfois, l'un d'entre vous, a son nom qui revient
en un maccabre sloggan,  en louant tous vos saints.
Dans la bouche d'un enfant : la haine d'un assasin.

Dans des actes de guerre, dans des actions barbares
le frère s'en prend au frère ; la Tolérance s'égare.
De vos écrits qui prônent la force de l'Amour
ne restent, sur leurs trônes, que des tueurs sans Humour.

Je n'attendais, ci-bas,
que le meilleur, le mieux
sans l'incessant combat
du cruel et du pieu.
J'y ai cru jusqu'au bout
mais, je me fais trop vieux
pour finir à genoux.
Adieu, mes Dieux odieux.


Je confesse que la foi ne fut jamais mon guide ;
vos mots résonnent en moi comme des paroles vides.
Je connais des pensées qui vous nomment  "miracles" ;
que doivent-ils donc panser, de ces divines débâcles ?

Que vous soyez réels, ou des vues de l'esprit,
moi, le simple mortel, que blesse votre mépris,
je ne puis accepter, du fond de ma tannière,
que vous laissiez souiller, de ces sangs, vos bannières.

Je n'attendais, ci-bas,
que le meilleur, le mieux
sans l'incessant combat
du cruel et du pieu.
J'y ai cru jusqu'au bout
mais, je me fais trop vieux
pour finir à genoux.
Adieu, mes Dieux odieux
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Copyright © by Sébastien Bonneau alias SeBB
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