QUATRE LETTRES.

(au répertoire de ACOUSTIC'BAROUF)

Ils m'ont demandé d'm'asseoir, me dirent, d'un ton affectueux
"Nous sommes là pour vous aider ; nous ferons de notre mieux.".
Ils prononcèrent tant de mots, que je m'y perds un p'tit peu.

Ils m'ont dit q'j'avais laissé une porte trop grande ouverte
dans un instant d'inattention ; l'erreur à ne pas commettre.
Quelque chose tapit dans l'ombre m'épie en donnant l'alerte.
J'ai peur...J'ai peur...

A cause d'une aiguille salie, me voici dans la tourmente ;
gelé par un peu de neige, pour une poudreuse enivrante.
Qui sait si j'verrai demain ; j'ai la vie sur liste d'attente.
Je pleure...Je pleure...

Maintenant, j'ai bien plus peur de l'amour que de la mort ;
jeune homme modèle est mortel, dans le moindre corps à corps.
Peu importe c'qui m'arriv'ra, j'n'attends plus de jours meilleurs
car, j'ai quatre lettre en moi, qui m'dévorent de l'intérieur.


Ils m'ont dit qu'il me fallait tenir bon jusqu'à perpète ;
ne jamais plier genou, même au plus fort des tempêtes !
Comment faire pour rester fort quand les autres tourn'ront la tête ?
Que dalle...Que dalle...

Je devrais me tenir droit alors que ma vie s'déglingue ?
Oh, je sais ! C'est de ma faute ! C'est moi qui t'nais la seringue.
Je voulais juste m'évader de cette existence de dingue.
J'ai mal...J'ai mal...

Maintenant, j'ai bien plus peur de l'amour que de la mort ;
jeune homme modèle est mortel, dans le moindre corps à corps.
Peu importe c'qui m'arriv'ra, j'n'attends plus de jours meilleurs
car, j'ai quatre lettre en moi, qui m'dévorent de l'intérieur.


Ils me diront ce qu'ils veulent ; je me sais seul, avant tout ;
mon visage sur le billot, la lame qui frôle mon cou.
Dois-je attendre la Grande Faucheuse sans me battre jusqu'au bout ?
Souffrir...Mourir...

Je ne demandais qu'à vivre au milieu d'la multitude,
même si l'parcours devait s'faire entre oubli et solitude.
laissez-moi toucher mes rêves, et prendre de l'altitude ;
je ne veux pas partir.

Copyright © by Sébastien Bonneau alias SeBB
Paroles & Musique - Enregistré au SACD. -
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